Sur le carreau

Tendre et grave à la fois, ce spectacle nous plonge dans l’histoire des mineurs de Largentière. L’auteur Sébastien Joanniez s’inspire ici d’entretiens réalisés par la Compagnie et nous livre des récits de vie marqués par le travail. Des personnages apparaissent comme autant de souvenirs surgis d’une mémoire collective, portés avec énergie par un comédien sensible, drôle et touchant. En plongeant dans des histoires particulières, nous entendons l’écho de l’Histoire avec un grand H ; une réalité aux multiples facettes, aux multiples visages. Exploitation du sol, travail des hommes, richesse d’un territoire.

Et vice-versa ?

A l’occasion de ces représentations, un choeur de comédiens amateurs peut être formé, il rejoint alors le comédien sur scène. Une expérience artistique collective à partager ...

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Une forme "tout terrain" peut également  s'adapter à tous types de lieux non dédiés.

​Durée petite forme 50 mn

Durée grande forme 1heure

L'équipe du projet : Texte : Sebastien Joanniez 

Mise en scène : Maia Jarville 

Avec : Louka Petit-Taborelli 

Création sonore : Claire Lauzon 

Création lumière : Yann Loric 

Régie générale : Emma Query 

Portrait des mineurs : Alexa Brunet  Les sociologues : Pascal Depoorter et Isabelle Charpentier

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UNE CRÉATION ISSUE D'UN VASTE TRAVAIL DE TERRITOIRE

L' Ardèche est historiquement une terre minière mais il existe une mine surtout dont le souvenir est vivace, c’est celle de Largentière, petite ville de moins de 2000 habitants.  Après une exploitation régulière depuis le Moyen-Âge, elle fut réouverte de 1962 à 1982. On a extrait à Largentière 9,6 millions de tonnes de minerai donnant 356 203 tonnes de plomb, 68 569 tonnes de zinc et 750 tonnes d’argent. 

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Le choix de Largentière comme sujet d’étude est lié à cette fermeture, relativement récente : ce fut la dernière mine exploitée au XXème siècle en Ardèche et un certain nombre de mineurs sont encore présents sur le territoire. Largentière est un cas intéressant, d’abord parce que la mine n’a fermé qu’en 1982, ensuite parce que certains mineurs ont été très actifs dans les luttes syndicales au moment de la fermeture et que ces luttes ont parfois divisé les rangs, enfin parce que la situation actuelle de Largentière est intimement liée à son passé minier. 

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La Compagnie a coordonné et mené une année de recherche et d’entretiens. 

L’aspect purement sociologique de ces recherches a été encadré par deux enseignants-chercheurs (Monsieur Pascal Depoorter, Maître de Conférence à l’Université de Picardie, coordinateur d’un programme de recherche sur les transformations de l’emploi, spécialiste des effets de la désindustrialisation et Madame Isabelle Charpentier, chercheuse en Sciences Politiques et Sociologie, notamment Sociologie de la Culture, EHESS, CNRS, Panthéon Sorbonne, responsable des masters de sociologie de l’Université d’Amiens). 

L’enquête de terrain a été réalisée par un groupe de vingt-et-un étudiants, qu’ils encadraient et qui a été accueilli en stage, à Largentière.

Dans cette même année, la compagnie a également conduit des ateliers dans les établissements scolaires de Largentière : quatre établissements, soixante-douze élèves, trente-trois séances de travail, dont découleront quatre émissions de radio et quatre restitutions publiques. Ces ateliers se sont organisés autour de la volonté de remettre en circulation la parole et de provoquer des rencontres entre les mineurs et les jeunes. 

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A la demande de la compagnie, la photographe Alexa Brunet est intervenue pour clore cette année de récoltes en réalisant des portraits de certaines des personnes interrogées. 

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L’auteur Sébastien Joanniez a rejoint l’équipe, et a écrit le texte “Sur le carreau”, inspiré des entretiens, des archives récoltées, et d’une réflexion plus large menée avec la metteure en scène Maia Jarville, sur le thème du travail. 

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