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SAFARI

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Denis est un chômeur à la dérive.

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Ecrasé par un système pour lequel il n’est pas armé, il subit de plein fouet les

effets sociaux de la crise économique. Tiraillé entre la tentative d’être un type

bien, le besoin de trouver un coupable et l’envie de tout oublier, il sombre.

Isolé, marginalisé, il accumule les mauvais choix et rate tout ce qu’il entreprend.

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Un personnage qui pourrait être attachant s’il n’était pas également alcoolique,

violent,  et raciste. Sa haine nous oblige à le tenir à distance, questionnant à la

fois les mécanismes d’exclusion de notre société et le regard porté sur une

classe sociale en colère.

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Jusqu’à ce qu’il croise Nelly, une femme noire dont il tombe amoureux.

Elle va devenir une raison d’espérer et la possibilité d’une transformation.

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Safari est un voyage intérieur, le récit d’une chute et d’une renaissance.

 

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« Des gens simples qui essaient de s’en sortir dans un monde fait pour personne. »

Laurent Mauvignier, Autour du monde

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« J’ai vaguement l’envie de tout brûler mais je retrouve pas mon briquet »

Sébastien Joanniez, Safari

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Présentation du texte par l'auteur

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« Après quelques années où j’ai écrit des pièces dialoguées, j’ai envie de revenir au monologue, de replonger dans la parole-pensée d’un personnage seul. écrire la voix d’un homme perdu-retrouvé. Noyé dans un océan d’incertitudes et de désirs. À la carapace percée. Aux soubresauts maladroits d’un homme qui meurt qui renaît.

Dans la forme, je projette sur la page son encéphalogramme, sa courbe d’humeurs. Je dessine un schéma du coup de foudre. Je cherche à mettre des mots sur la misère, sur la colère. Je veux creuser dans la faille moderne : la société, celle qui peine à nous rassembler, qui s’éparpille en une myriade d’individus aussi isolés que méfiants.

C’est un choc des mondes, des communautés. C’est une photo de la solitude, là où le désir est douloureux. Dans la contradiction de notre monde, là où le couple, l’amour, le sexe sont des projets à haute valeur ajoutée, et où tout est organisé pour les empêcher.

J’observe le rapport haine-amour dans sa violence. Son effort pour trouver une issue. Comme dans le blanc-noir, je dissèque la schizophrénie ambiante. »

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Sébastien Joanniez

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Présentation du projet par la metteuse en scène

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"Ce projet de spectacle s’inscrit dans une recherche plus large qui relie tous les travaux de la Compagnie et que l’on pourrait résumer ainsi : donner à entendre les voix dissonantes ou silencieuses de notre monde.

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Faire entendre la voix de cet anti-héros sublime et détestable, loin de tout manichéisme, me paraît fondamental aujourd’hui dans un paysage où la peur de l’autre conduit à l’intolérance, où l’on préfère couvrir d’un voile d’infamie une partie de la population chez qui la colère gronde plutôt que d’écouter les raisons de cette colère.

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Depuis 2016, nous avons longuement parlé du travail ; il sera ici question de son absence. Suite aux deux précédents spectacles sur cette thématique – tous deux construits à partir d’enquêtes, d’entretiens et de recherches documentaires - le retour à la fiction m’a paru nécéssaire pour chercher ce point de rencontre entre l’intime et le politique.

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L’écriture monologuée de SAFARI est en cela une proposition passionnante : nous n’assistons pas à une action se déroulant entre plusieurs personnages, mais au combat intérieur d’un homme.  Nous sommes dans le tête de Denis. Nous suivons à chaque instant le fil de ses pensées, ce qui permet la complicité et les interactions avec le spectateur, questionnant cette place de «voyeur» qui est la nôtre ; celle de spectateur au théâtre, celle de témoin dans la vie.

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Au delà de la fable sociale il est aussi question de donner à voir et à entendre l’espace poétique ouvert par l’errance de cet homme. Confusion face à la complexité du monde, confusion dans la perception de lui-même, il navigue entre raison et folie, dialoguant avec lui-même, avec celui qu’il voudrait être, celui qu’on voudrait qu’il soit, et cherchant parmi toutes ces injonctions une forme de réalité qui lui soit propre.

Il est aussi un être libre à sa manière : il refuse de jouer à un jeu auquel il ne croit pas, quitte à en être marginalisé et tenu à l’écart. Sa grande lucidité et son humour noir en font un personnage complexe, à fleur de peau, flirtant avec la folie tant le monde lui est intolérable."

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Maia Jarville

 

 

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Soutiens

Région Rhône-Alpes

Département de l’Ardèche.

ENSATT

SPEDIDAM

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coproductions :

Théâtre de Vals-les-Bains, Les Quinconces, (scène régionale, 07).

Théâtre de Privas, (scène conventionnée art en territoire, 07).

Théâtre du Trèfle, (Poitiers, 86).

Annonay Agglo en scène, 07.

LA BASE, lieu de fabrique artistique associée à la scène nationale de Chambéry.

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Partenariats:

L’Alimentation Théâtre, (Montpellier 34).

Théâtre des trois quartiers, Poitiers (86)

Le Nautilus, (Lalevade d’Ardèche 07).

GEIQ Théâtre, Lyon 69 (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification).

La Baignoire, lieu des écritures contemporaines, (Montpellier 34).

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